Orne : cette scierie va fournir 80 pièces de bois pour la reconstruction de Notre-Dame

C’était le 15 avril 2019. L’incendie de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, détruisait complètement ce jour-là l’emblématique flèche qui surplombait l’édifice. Depuis, tous les yeux sont tournés vers la reconstruction. Si l’intégralité des chênes qui serviront à la future charpente ont été abattus, reste à les débiter en fonction des besoins. Une quarantaine de scieries françaises est mobilisée. Parmi elles, celle de Mortrée. La découpe a commencé la semaine dernière. "Le bois va sécher dehors. Il va se laver de son tanin et se détendre. Il va prendre sa forme définitive, même si le bois est un matériau vivant et qu’il travaillera toute sa vie" explique Axel de Genouillac, le directeur de la scierie de Mortrée.

"Un projet exceptionnel"

Au sein de la scierie de Mortrée, une dizaine d’employés s’affaire actuellement à la découpe du bois. L’entreprise a collecté 150 mètres cube de chênes en provenance de Normandie, de Bretagne et de la région parisienne. "C’est un projet exceptionnel et historique. Ça tient à cœur parce que le matériau bois est de plus en plus mis en avant dans les projets de construction. Cette charpente est emblématique en France et ça permet de mettre en lumière le travail des scieries françaises" estime Axel de Genouillac. Les 80 pièces découpées à Mortrée vont rester à la scierie pendant un an et demi, le temps du séchage, avant d’être envoyées sur le chantier, à Paris.