Après plusieurs semaines d'intenses bombardements, à l'image de la "semaine rouge" pour empêcher l'avancée des forces nazies vers les côtes normandes en vue du débarquement, la ville de Rouen est enfin libérée le 30 août 1944 par les soldats de la 9e brigade d'infanterie canadienne. Huit décennies plus tard, pour marquer ce retour de la paix après plusieurs années d'occupation, les habitants sont associés pendant trois jours à toute une série d'évènements.

Cérémonie, défilé de véhicules d'époque...

Ce vendredi 30 août, le stand des fusillés, situé près du parc des Bruyères, accueillera à 11h la traditionnelle cérémonie officielle. D'autres temps forts rythmeront la journée, à commencer par ce défilé de véhicules d'époque, dès 15h, rue Jean-Lecanuet. A leur arrivée devant l'hôtel de ville, une ambiance festive règnera avec la distribution de fleurs aux conducteurs et de sucres d’orge aux spectateurs. Sur le parvis, un "arbre de la liberté" sera installé afin qu'on puisse le décorer en y accrochant un ruban avec une mention personnelle, tandis qu'un stand permettra de concevoir des poèmes sur le thème de la liberté. A 17h, l’historien Jacques Tanguy retracera les événements de 1944 à travers la conférence "Rouen Libérée" à l’hôtel de ville. Suivront, à 19h, le vernissage de l'exposition "Rouen d'avril à août 1944", et de 19h à 21h, un bal populaire devant la mairie, durant lequel la compagnie "Swing 276" interprétera des morceaux des années 1940.

Reconstitution au Donjon

Transformé en bunker par les forces allemandes durant l'occupation, le donjon de Rouen deviendra ces 31 août et 1er septembre "un campement militaire reconstitué". Un retour dans le temps, avec des rues décorées de drapeaux et de fleurs pour accueillir une infanterie canadienne, des résistants des forces françaises de l’intérieur ou encore un hôpital de campagne. Le public découvrira aussi des véhicules d'époque -jeep, moto-, des équipements militaires et divers objets, dont certains pourront être manipulés. Des concerts jazz et des bals swing tâcheront de rappeler les influences américaines et canadiennes sur la culture musicale de l'époque.