Saint-Marcel : le rassemblement des gens du voyage bat son plein

Deux terrains sont occupés de part et d'autre de la départementale 73, à l'ouest de Saint-Marcel

4 septembre 2024 à 16h21 par Tanguy Papin

Depuis ce lundi 2 septembre, un champ à l’ouest de Saint-Marcel accueille près de 350 familles de la communauté des gens du voyage pour un temps fort religieux. Un rassemblement organisé et supervisé de très près par les services de l’Etat dans l’Eure.

On peut compter plus d'un millier de caravanes, stockées sur deux terrains, à proximité de la D74. Les premières familles de gens du voyage sont arrivées dès le 25 août pour "préparer le terrain". Les convois affluent de toute la Normandie, mais aussi de région parisienne et plus largement, d’une partie du grand ouest. La communauté se réunit traditionnellement une fois par an pour un temps fort national. Cette année, pour des raisons de sécurité en marge des Jeux olympiques, le gouvernement a négocié l’organisation de plus petites réunions, en région.

Les familles rassemblent leurs caravanes en groupes resserrés

Un temps fort évangéliste

Au cœur du campement de Saint-Marcel, un grand chapiteau d’une capacité de mille chaises, face à une croix de bois. C’est en effet la foi qui rallie ces familles ici : le pasteur de la communauté, Rudy Lagraine, porte-parole du rassemblement, décrit le programme : "Chaque matinée, chaque soirée va être dédiée à l’évangile, avec des prêches de pasteurs de la région, des baptêmes et des prières". Pour Denis Théom, "se retrouver ainsi autour de Dieu, c'est aussi poursuivre le mode de vie traditionnel de nos anciens".

Le pasteur Rudy Lagraine, un des principaux organisateurs de ce rassemblement

Une convention signée avec l'État

Le rassemblement de ces représentants de la communuaté des gens du voyage se fait sous l'égide d'une convention avec la préfecture de l'Eure et de l'intercommunalité Seine Normandie Agglomération. Tout a été mis en place par la collectivité pour permettre un bon ramassage des déchets et un raccordement à l’eau des caravanes. En échange, les voyageurs se sont engagés à restituer un terrain propre et à s’acquitter d’une redevance de 20 euros, par semaine et par caravane, à la fin du séjour.