Tour de France : à quoi ressembleront les trois étapes normandes ?
30 octobre 2024 à 2h16 par Clément Chapusot et Julien Dubois
Boudée depuis de -trop- nombreuses années, la Normandie va faire son retour en force lors du Tour de France 2025. Les organisateurs de la "grande boucle" viennent de dévoiler le parcours. Thierry Gouvenou, directeur technique et chargé du parcours, nous détaille les trois étapes qui sillonneront la région.
"On voulait compenser une longue absence en Normandie" exprime d'emblée le Virois Thierry Gouvenou, évoquant "trois étapes marquantes" pour qualifier les trois jours que le peloton du Tour de France passera sur les routes normandes les 8, 9 et 10 juillet 2025. En effet, si la Normandie ne dispose pas des reliefs alpins et pyrénéens, les étapes proposées sont loin d'être toutes plates et promettent de belles batailles.
8 juillet : une arrivée à Rouen explosive et exigeante
Après trois étapes dans le nord, la quatrième -longue de 173 kilomètres- reliera Amiens à Rouen "après les plaines picardes et le pays de Bray, ça va commencer à se corser à partir des Andelys avec beaucoup de côtes" selon Thierry Gouvenou. En effet, la côte Jacques-Anquetil et un passage devant son manoir, les côtes de Belbeuf, Bonsecours, de la Grand'Mare avant d'emprunter la rampe Saint-Hilaire "où les passages à 14-15% devraient sélectionner les meilleurs" analyse l'ancien coureur : "On n'a pas pris la route la plus large, mais la plus pentue".
9 juillet : premier tournant lors du contre-la-montre à Caen
L'étape caennaise du 9 juillet constituera le premier "chrono" du prochain Tour. Long de 33 kilomètres et très plat, ce contre-la-montre est taillé pour les spécialistes : "Dans une première partie urbaine on va mettre en avant tout ce qu'il y a de plus beau à Caen, le port, le château, le mémorial avant de sortir de Caen dans des plaines assez ventées et sur des routes larges pour finir au niveau de la prairie après un passage devant l'hôtel de ville". Un contre-la-montre qui comptera pour le classement général final.
10 juillet : un parcours vallonné entre Bayeux et Vire
L'étape "coup de cœur" de Thierry Gouvenou, natif de Vire : sur 201 kilomètres, elle doit relier la capitale du Bessin à celle du Bocage en passant par la Manche et l'Orne. "Une étape de plaine la plus vallonnée jamais dessinée" avec plus de 3 500 mètres de dénivelé positif en Suisse Normande et une arrivée difficile, un final explosif ponctué de la côte de Vaudry (1,2 kilomètres à 7,2%) à cinq kilomètres de l'arrivée puis la bosse finale vers Vire (700 mètres à 10,2% dont un pic à 14%). Une arrivée qui pourrait plaire au natif de Bayeux -et ancien pensionnaire du VC Rouen- Kévin Vauquelin, lauréat d'une étape l'an passé.