David Morabito, dans quel état d’esprit reprenez-vous les rênes de l’équipe première ?

Dans un esprit très positif, comme l’est celui des joueurs que j’ai rencontrés individuellement. Pour moi, il était important d’avoir leur ressenti et de les écouter avant de regagner le terrain. J’ai été agréablement surpris par leur motivation.

 

Et vous, en tant qu’entraîneur, que leur avez-vous dit ?

Je leur ai dit qu’on était dans une mission compliquée, il faut être lucide. Mais il y a deux possibilités. Soit on pleure ensemble tous les jours et on laisse passer la saison, soit nous partons au combat dès aujourd’hui. Moi, c'est ça dont j’ai envie, et d’emmener les joueurs avec moi dans cette lutte, et je pense qu’ils en ont envie.

 

Vous connaissez le club, avec qui vous aviez décroché le titre de champion de France "Pro B Espoirs" en 2022. C’est un plus pour succéder à Mickaël Hay resté dix ans à ce poste ?

Oui, c’est dur, et ce n’était pas prévu. Pour moi, il est hors de question de critiquer ou de remettre en cause quoi que ce soit. Mickaël reste Mickaël, il n’y en a qu’un. Moi, je suis là pour prendre sa place, mais juste pour aider mon club auquel je suis attaché à viser le maintien.

 

La mission, c’est d’essayer de faire le mieux possible, voire de créer un électrochoc.

 

C’est la feuille de mission que le club vous a donnée ?

La mission, c’est d’essayer de faire le mieux possible, voire de créer un électrochoc. Mais sans parler forcément d’objectif maintien, parce qu’on est tous conscients que c’est une mission difficile et qu’on a un calendrier compliqué. Mais moi, je suis un rêveur, et je veux qu’on rêve ensemble avec les joueurs pour, pourquoi pas, aller décrocher l’impossible !

 

Comment créer cette impulsion ?

Comme je le dis à tout le monde depuis quelques jours. Il faut parler de nos forces. Nous devons absolument sortir de cette spirale négative et noire, ce qui est normal quand on se trouve dans notre situation de mal classé. J’aimerais donc transformer nos faiblesses en forces. Certes, j’ai les défauts d’un groupe jeune. Mais je veux aussi les qualités. Je veux que cette folie et cette insouciance jouent pour nous !

Il reste seulement onze matchs à jouer, et avec des équipes de haut de tableau...

Oui, le calendrier est ce qu’il est, et nous allons jouer les meilleures équipes du championnat. C’est un énorme challenge. Il va falloir être un peu fou. Je le suis, les joueurs aussi. C’est pour cela que notre jeunesse peut être notre force.

 

Nous avons toujours été un club un peu à part. Il y a peut-être encore une belle histoire à écrire.

 

Et ça commencera avec la réception de Paris Basket le 3 mars au Jeu-de-Paume...

Oui, Paris qui vient tout juste de gagner la Leaders Cup. A l’instant T, on peut presque dire que c’est la meilleure équipe française. C’est une équipe incroyable face à laquelle nous n’avons rien à perdre. On va y aller à fond. On sait que le public du Jeu-de-Paume va nous porter, et nous allons donner le maximum pour créer une fin de saison de folie. Nous avons toujours été un club un peu à part. Il y a peut-être encore une belle histoire à écrire.

 

Comment voyez-vous votre avenir à la tête de cette équipe ? Est-ce juste la gestion de cette fin de saison, où vous voyez-vous rester bien au-delà ?

Pour le moment, il s’agit d’aider le club au maximum. Mon cas personnel viendra plus tard.