Blois : 76 enfants en attente d’une solution de logement avant le 1er avril

Publié : 21 mars 2024 à 21h27 par Nicolas Terrien

Le collectif "Pas d’enfant à la rue", à Blois, tire la sonnette d’alarme sur la situation d’une quarantaine de familles monoparentales qui devront quitter leur logement d’urgence au 31 mars.

Sa situation, Younas en souffre : "Je me suis senti mal quand j’ai appris qu’on voulait nous faire quitter l’hôtel"... A seulement 13 ans, c’est lui qui se fait le porte-parole de sa maman, Théras, d’origine érythréenne, et de ses deux petites sœurs, Obsinan -3 ans- et Amen -6 mois-. Déjà, les conditions de vie à l’hôtel sont compliquées : "On ne peut pas cuisiner, ni laver notre  linge...". Même jouer dehors pour les enfants est mal perçu, dans un souci de quiétude pour les autres clients. Alors rester enfermé dans une chambre n’est idéal pour personne. "Pour mes devoirs, j’ai beaucoup de mal à me concentrer" confie Younas. Mais même si la situation actuelle est dure, l’idée de se retrouver dehors sans rien avec sa famille le terrifie.

Titre :Le témoignage de Younas, au micro de Nicolas Terrien :

110 personnes dans l’inquiétude


La nouvelle est tombée par courrier mi-mars comme un couperet. "Le Conseil départemental de Loir-et-Cher fait état de la fin de la prise en charge de ces familles" déplore Julien Colin, un des animateurs du collectif "Pas d’enfant à la rue". Ce mouvement citoyen dénonce "la mise à la rue de 76 enfants et de 39 mamans au 31 mars" et annonce déjà son intention d’organiser un rassemblement le 26 mars à 17h30 devant l'hôtel du département et la préfecture à Blois. "J’ai du mal à comprendre comment on peut en arriver là !" enrage Patrick Beignet : le directeur de l’école Victor-Hugo explique que onze enfants inscrits en maternelle et en primaire dans son établissement pourraient se retrouver sans toit à la fin du mois.

Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :