Ces vaches boivent du cidre et écoutent de la musique classique

A Villequier, François-Xavier Craquelin est un agriculteur qui produit du cidre, dont 20 000 litres pour abreuver... ses vaches "à raison de quinze litres par jour sur les quatre derniers mois de vie de l’animal". Inspiré du célèbre bœuf de Kobe, voici le bœuf cidré : "l'idée est d'aller chercher le plus de persillé, ce qui va donner le caractère d'une viande". 

Des vaches mélomanes 

Autre fait surprenant, des enceintes diffusent de la musique classique dans l'étable. Et, même si l'impact de la musique sur la viande semble plutôt indirect, "on sait quand même que ça crée une ambiance qui est bonne pour nous, et donc si l'éleveur est plutôt zen au sein de l'exploitation, là on sait qu'il y a un impact sur le comportement de l'animal".

Sur la table de l'Elysée 

Une méthode qui a fait ses preuves puisque le bœuf cidré de François-Xavier Craquelin est vendu dans certains restaurants de viandes rouennais, des étoilés ou même, l'an dernier, au sommet de l’Etat, sur la table de l'Elysée : "Ça participe à essayer à ce que nos élus mangent une viande tendre, pour être zen, eux aussi" glisse l'éleveur.

Pas de concours agricoles 

Malgré son produit d'excellence, François-Xavier Craquelin ne participera pas au salon de l'agriculture, prévu entre ces samedi 22 février et dimanche 2 mars à Paris : "On va placer ponctuellement du cidre, du vinaigre et de la moutarde qu'on produit aussi sur l'exploitation mais nous n'emmenons pas d'animaux là-bas car je trouve que c'est stressant pour eux". 

Mais pas opposé au salon 

Pour l'éleveur, "les gens peuvent venir directement sur l'exploitation voir les animaux sur place". L'idée générale du salon reste néanmoins plutôt positive, car selon lui, "ça peut permettre de renforcer les liens avec le grand public même s'il faut que ce qu'il se passe au salon reste représentatif de l'agriculture". 

Eleveur en 2025 

Une sensibilisation importante, en particulier pour l'élevage selon François-Xavier Craquelin, face à "cette tendance sociétale de dire qu'il ne faut pas manger de viande, que ce n'est pas bon pour l'environnement ni pour le bien-être animal". L'agriculteur confesse que "faire partir ses animaux à l'abattoir reste un moment difficile", et encourage à manger "moins de viande mais de bonne qualité plutôt que des steaks de soja importés d'Amérique du sud".