Le centre-ville d’Évreux bloqué le temps d’un procès

Publié : 18 décembre 2024 à 11h26 par Tanguy Papin

La préfecture de l’Eure annonce la mise en place d’un périmètre sécurisé autour du palais de justice d’Évreux le temps du procès de militants écologistes. Le blocage est prévu ces jeudi 19 et vendredi 20 décembre.

La circulation des véhicules va être interdite à partir de ce jeudi 19 décembre dans une large partie du centre-ville d’Evreux. Un quartier autour du palais de justice, incluant aussi la préfecture ou encore l’hôtel du département, va être fermé par les forces de l’ordre pendant deux jours. Le périmètre est compris entre la rue Victor-Hugo et la rue de la Rochette. Ce dispositif, et des arrêtés complémentaires de la ville, visent à prévenir le déroulement de manifestations en parallèle du procès de neuf militants du collectif "Les Soulèvements de la Terre", dans le cadre de l’attaque contre une cimenterie du groupe Lafarge.

Un procès sensible


Les accusés doivent être jugés pour séquestration -celle d’un vigile-, dégradations et association de malfaiteurs. "Les Soulèvements de la Terre" avaient prévu initialement une mobilisation en soutien aux accusés devant le tribunal d’Évreux. Le rassemblement est finalement prévu place du Miroir de l'Eau. A partir de 7h ce jeudi 19 décembre, le quartier autour du tribunal sera entièrement fermé. Aucune voiture ne pourra circuler, excepté les personnes à mobilité réduite sur présentation de la carte PMR. Les piétons devront franchir des barrages filtrant. Les personnes devront présenter un justificatif de domicile ou une carte professionnelle pour passer le contrôle. Le dispositif sera maintenu jusqu’à 22h pour les deux journées du procès.


Une attaque sur une cimenterie


Les faits remontent au 10 décembre 2023. Une journée marquée par de nombreuses actions directes du collectif contre des entreprises accusées de polluer l’environnement. Un groupe de militant s’est donc attaqué à la cimenterie du constructeur Lafarge à Val-de-Reuil. Une centaine de personnes ont pénétré le site perturbé le fonctionnement de la cimenterie par du sabotage. Dix-sept individus avaient été interpellés en avril dernier, huit ont été finalement remis en liberté par manque de charges contre eux.