Loir-et-Cher : Après l’incendie, la chocolaterie Max Vauché déterminée à rebondir

Publié : 19 décembre 2024 à 8h10 par Nicolas Terrien

Suite à la destruction par les flammes de son unité de fabrication, à Contres, dans la nuit du 13 au 14 décembre, la célèbre chocolaterie "Max Vauché" est sur tous les fronts : accompagner les salariés, assurer au mieux la période des fêtes, gérer le sinistre et retrouver rapidement des capacités de production. Reportage.

"La seule certitude, c’est que le bâtiment est complètement détruit, et qu’il ne sera pas possible de s’y installer de nouveau". Ce mercredi 18 décembre en début d’après-midi, Emmanuel Le Goff reçoit les experts des assurances sur le site sinistré de son entreprise du Controis-en-Sologne. Juste quelques heures après que l’incendie ait été déclaré comme circonscrit par les pompiers qui ont encore observé quelques nouveaux départs de flammes dans la matinée. "L’enquête de gendarmerie est toujours en cours" balaye le directeur de la chocolaterie reprise il y a deux ans auprès de son créateur, Max Vauché. Si bien que l’on ignore encore les raisons de ce départ de feu qui survient peut-être au pire moment de l’année pour l’entreprise. "Nous savons que cette période, c’est 500 000 euros de chiffre d’affaire" confie le dirigeant. "Noël est la plus importante période de l’année pour nous. Nous avons pu la commencer, mais il n’est pas sûr que nous puissions la finir".

Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

Des salariés en chômage partiel


En effet, c’est à Contres qu'est fabriqué l’essentiel des gammes de produits vendus dans les boutiques Max Vauché de Vendôme, de Bracieux, de Blois et de Tours. "Quelques éléments sont produits à Bracieux, mais ça n’ira pas au bout". Ainsi, les magasins pourraient bien baisser le rideau avant le week-end, faute d’approvisionnement. Avec pour conséquence la mise en chômage partielle de la dizaine de personnes qui y travaillent, après les 35 de la production déjà mise à l’arrêt forcé. "Nos salariés nous suivent" se réjouit Emmanuel Le Goff, au lendemain d’une réunion où il leur a assuré le versement de leur salaire sur la période. Ce qui est perdu est donc perdu, mais le directeur recherche des solutions pour un redémarrage rapide, malgré les démarches administratives et assurantielles qui prendront forcément du temps. "Nous sommes en recherche de locaux temporaires, et nous étudions les possibilités qui nous sont offertes".

Des centaines de messages de soutien


Et les solutions émanent notamment de cette réunion spéciale qui s’est déroulée lundi dernier en préfecture, à la demande expresse du représentant de l'Etat, Xavier Pelletier qui, depuis, assure des points de situation réguliers avec les élus locaux. Et cette mobilisation générale se retrouve aussi dans tous les soutiens qui arrivent à l’entreprise : "J’ai reçu plus de 150 messages de partout" confie Emmanuel Le Goff, dont la messagerie vocale est complètement saturée. "Dans nos magasins aussi, les clients nous font part de leur soutien. C’est ce qui nous fait tenir dans cette épreuve". Et c’est aussi ce qui rend le chef d’entreprise déterminé à relancer la production au plus vite, afin de démarrer 2025 sous de meilleurs auspices. "Le but serait au moins que l’on soit prêt pour Pâques !". En attendant, il faudra faire le dos rond en cette période de fêtes de fin d’année...

Titre :Emmanuel Le Goff au micro de Nicolas Terrien :