ADMR 41 : "Tous les aides à domicile sont concernés par la hausse des salaires"
14,5% : c'est l'augmentation moyenne des salaire à l'ADMR 41
Crédit : Nicolas Terrien
Publié : 4 octobre 2021 à 16h42 par Nicolas Terrien
La présidente de l'association d'aides à domicile qui emploie 1 100 personnes en Loir-et-Cher se fend d'une mise au point en réponse aux propos de la CGT sur Sweet FM. Les revalorisations salariales concerneront bien tous les salariés.
Au siège de l’ADMR 41, avenue Maunoury à Blois, on a peu goûté les déclarations d’Ana Fernandès le 27 septembre sur les ondes de Sweet FM : "Ce sont des mensonges !" tonne Marie-José Goisier, la présidente de la structure. "Ces propos de la CGT sont malveillants et constituent une volonté de tromper l’auditeur. Ce syndicat confond liberté d’expression avec désinformation, agressivité et mensonges. Le seul objectif est de bloquer l’ADMR au détriment des personnes prises en charge". En toile de fond de ce bras de fer entamé il y a près de deux ans localement, il y a l’entrée en vigueur depuis ce 1er octobre de l’avenant 43 qui prévoit une hausse des salaires de 13 à 15% pour les aides à domicile du secteur associatif.
Aucun critère de diplôme
La CGT affirme que seules les aides à domicile diplômés bénéficieront de cette revalorisation salariale, soit seulement 105 personnes sur plus de mille intervenants chez les particuliers en Loir-et-Cher. "C’est faux !" assure Marie-José Goisier. "Sur 1 100 personnes, 1 039 sont concernées par cette hausse de salaire", soit tout le monde hormis les cadres et les personnels administratifs. Cela représente une augmentation moyenne mensuelle de 250 euros qui sera visible dès la fiche de paie d’octobre. Les auxiliaires de vie diplômées, elles, bénéficieront d’un coup de pouce supplémentaire d’environ 10%. "Le but est aussi d’inciter nos personnels à se former et à passer une VAE" (Validation des Acquis de l’Expérience). Ainsi, l’ADMR de Loir-et-Cher voit sa masse salariale de 30 millions d’euros augmenter de 3,6 millions grâce aux abondements de l’Etat et du Conseil départemental... Et d’un probable reste à charge revu à la hausse pour les bénéficiaires.
Image écornée d’un métier en tension
Avec cette mesure sonnante et trébuchante, l’association espère retrouver une attractivité auprès des candidats à l’embauche. "Nous avons besoin de 300 personnes supplémentaires dès aujourd’hui !" rappelle Marie-José Goisier, lucide : "L’image de l’ADMR a été salie à cause de ce mouvement". Entre agacement et lassitude, la présidente déplore les conséquences d’un mouvement qui, bien qu’amoindri, se poursuit toujours. Elle compte notamment sur d’autres mesures afin d’améliorer les conditions d’exercice à domicile. "Nous travaillons avec le Conseil départemental à la constitution d’une flotte automobile pour mettre des véhicules à disposition de nos aides à domicile". En plus, l’ADMR vient de débloquer 600 000 euros pour décliner des actions de terrain, notamment pour équiper ses intervenants chez les 3 000 bénéficiaires qu’elle compte en Loir-et-Cher.