Normandie : le basket-santé, pour reprendre le sport en douceur

Une prescription médicale est pour le moment nécessaire pour participer aux séances

Crédit : Julien Dubois

Publié : 1er avril 2021 à 20h56 par Julien Dubois

C'est l'une des rares pratiques collectives maintenues avec la crise sanitaire. Le basket-santé se développe dans la région. Et notamment près de Rouen, au club du Mesnil-Esnard/Franqueville, où une section vient de voir le jour. Les séances ont débuté il y a quelques semaines.

Le sport comme moyen de maintenir son état physique, mental et social. Des bénéfices d’autant plus importants face à la situation sanitaire actuelle, afin de se prémunir contre les formes graves du Covid-19. Pourtant, les possibilités de pratiquer une discipline collective sont assez limitées, au vu des restrictions qui rythment nos quotidiens ces derniers mois. Heureusement, certaines dérogations ont été accordées pour les personnes dont la reprise sportive est encouragée par un avis médical.


Retrouver des repères


Près de Rouen, le club du Mesnil-Esnard/Franqueville, grâce à un label délivré par la Fédération française de basket ball, est en mesure d’accueillir ce public, dans le cadre de son activité basket-santé. Les ateliers, à base de dribbles et de passes, permettent une reprise en douceur, tout en étant accompagné : "Le but, c’est de se faire plaisir, sans contrainte de compétitions, et avec un côté ludique et social. […] Derrières mes exercices, il y a toujours une logique d’entretien physique. Si une personne doit travailler son équilibre, je vais la faire marcher sur une ligne, tenir sur un pied en fermant et en ouvrant les yeux. Mais ici, le basket fait que l’on travaille sans forcément s’en rendre compteexplique Lancelot Dubut-Hermel, qui a bénéficié d’une formation à l’INSEP -Institut national du sport, de l’expertise et de la performance- pour pouvoir encadrer les séances.



Des participants impliqués


Sur le parquet lors de la séance du vendredi 26 mars, une dizaine de personnes en survêtement, qui ont toutes bien saisi l’intérêt pour elles de s’adonner à cette discipline : "Je peux redémarrer tout doucement une activité physique, pour pouvoir rebouger mon corps, retrouver un petit peu de mobilité. Ça correspond vraiment à ce que je recherche", confie Jean-Pierre, un ancien basketteur. Autre adepte des rebonds, Mathilde, pour qui le basket-santé complète ses séances de rééducation passées chez le kiné : "le coach est très attentif au positionnement du dos. Il nous reprend, il nous indique comment bien faire pour ramasser le ballon, sans trop se pencher. Ce sont vraiment des exercices doux, au rythme de chacun" apprécie l’ancienne footballeuse.


Contacts évités


La bonne ambiance qui règne dans le gymnase ne doit pas pour autant faire oublier le contexte épidémique. Les contacts directs sont évités, et le port du masque reste obligatoire lors des séances qui se déroulent en intérieur : "Je me suis dit que ça allait être difficile lors de la première séance, mais en fait on s’habitue. On n'est toutefois pas dans de la compet’, on n'est pas en train de courir quarante tours de terrain, on y va tranquillementsouligne Thierry, entre deux ateliers dans lesquels on peut distinguer des paniers, bien évidemment, mais également des plots et même des ballons de Pilate. Des équipements spécifiques fournis par la fédération française.


Reportage Julien Dubois